PRIÈRE D’UN PARA
(Lire aux Réunions d'ARAC)
J’étais ce que d’autres ne voulaient pas être. J’ai été ou d’autres avaient peur d’aller et fais ce que d’autres n’osaient faire. Je n’ai rien demandé de ceux qui ne donnaient rien et j’ai accepté avec réticence la pensée de l’éternelle solitude si je ne réussissais pas. J’ai fait face à la terreur, j’ai senti les affres de la peur et savouré le goût enivrant d’un moment d’amour; j’ai pleuré, souffert et espéré mais plus que tout j’ai vécu des moments que d’autres préféreraient oublier. Au moins un jour je serai capable de dire que je suis fier de ce que j’étais.
UN SOLDAT PARACHUTISTE
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La prière du para
L’aspirant André Zirnheld fut le premier officier des SAS des Forces Française Libres tombé en Libye le 27 juillet 1942 dans un raid de jeep armées des SAS loin derrière les lignes ennemis sur des pistes d’aviation Nazi. Enterré sur place dans une dune de sable, ses camarades découvrirent dans son carnet de route une prière qu’il avait écrite en 1938 à Tunis. Intitulée « prière du parachutiste » elle deviendra le symbole du courage, de la force et de la foi qui animent les parachutistes. Restée intacte de génération en génération elle est toujours lue ou chantée à tous les jours par tous les parachutistes de France qui la connaissent par cœur comme leur prédécesseurs durant la deuxième guerre mondiale en Europe, dans la jungle d’Indochine et l’enfer que fut Dien Bien Phu et durant la guerre d’Algérie. |
La prière du para
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste
Donnez-moi ce qu'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos,
Ni la tranquilité,
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement,
Que vous ne devez plus en avoir.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qui vous reste.
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude.
Je veux le tourment et la bagarre
Et que vous vous me les donniez, mon Dieu, définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours,
Car je n'aurais pas toujours le courage,
De vous le demander.
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage, et la force de la foi.